Le ténor Puccinien (100ans de la disparition de Puccini)
Disponibilité | Il reste 300 places |
Tarif | 10,00€ |
Thème | Arts et musique |
Date | 25 novembre 2024 |
Heure | 15h00 |
Lieu | Salle Stanislas |
Intervenant (s)
LARIVIERE Michèle | |
Auteur, Réalisateur - Conférencière du Verbier Festival
Formée au chant classique et à la comédie, productrice d’émissions musicales phares pour Radio France, conférencière et musicologue, elle présente, depuis sa fondation, les concerts du Verbier Festival en Suisse. Elle est l’auteur de plusieurs documentaires musicaux diffusés sur Arte, Mezzo et France 2. |
Description
A l’occasion du 100e anniversaire de la mort de Puccini (décédé le 29 nov 1924).
Si Puccini est le chouchou de tous les ténors lyriques, c’est précisément parce qu’il sait merveilleusement mettre en valeur cette voix, qu’il met au premier plan dans onze de ses douze opéras composés sur une quarantaine d’années de part et d’autre du tournant du siècle. Ses œuvres vont du ténor lyrique le plus léger au ténor lyrique le plus lourd.
Ainsi Rinuccio est le ténor lyrique insouciant et sage de Gianni Schicchi, œuvre comique tardive créée en 1918. Mais quand le drame se noue, la voix s’alourdit, devient puissante, les dernières répliques demandant un ténor presque dramatique, c’est alors la voix de lirico-spinto*, que l’on retrouve chez Pinkerton (madama Butterfly), Rodolfo (la Bohème), des Grieux (Manon Lescaut), Edgar, Roberto (le Villi), et Ruggero (la Rondine). Enfin quand Puccini arrive au paroxysme, c’est une voix spinto* comme celle de Cavaradossi (Tosca), et même robusto chez Calaf (Turandot) et Johnson (la Fanciulla del West), un rôle écrit spécialement pour le grand Enrico Caruso qui le créa au Metropolian Opera de New York le 10 décembre 1910.
Caruso avait ébahi Puccini lors de leur première rencontre en audition chez lui à Torre del Lago, après son contre ut final dans l’aria « che gelida manina » de la Bohème : « qui vous a envoyé, Dieu ? », s’était exclamé le maître !
On ne chante pas Calaf ni Johnson en début de carrière, il faut une technique et un parcours spécifique qui poursuivent encore les grands ténors d’aujourd’hui comme Roberto Alagna, Jonas Kaufmann ou Jonathan Tetelman.
*poussée